LA POÉSIE ET MOI

Miguel Oscar Menassa

 

EN GRANDISSANT JE ME SUIS RENDU COMPTE

En grandissant je me suis rendu compte
que vivre n'était pas suffisant.

Au début j'ai commencé à changer
quelques heures de ma vie
pour quelques mots.
Ces questions du sexe et de l'or
de la petite et sympathique liberté
de la sombre politique.

Les mots s'unissaient les uns aux autres
comme de pesants filets
et dans cettte solitude il fut nécessaire d'aimer
de connaître l'amour
d'aimer l'amour
d'être pour l'amour
comme si on était soi-même l'amour.

Se tuer par amour.

S'envelopper dans la tristesse
d'un crime par amour.

Rêver et être rêvé
toujours par la même personne
et avoir le courage par amour
de se précipiter
dans le défilé des ombres
chaque fois que l'aimé cesse de rêver.

Et l'amour avec tant de folie
apporte le mouvement des astres.
Des soleils tranquilles
amoureux de lunes dansantes
de lunes aveugles
dansant pour l'obligation de l'amour.

Ensuite encore
livrant d'autres heures de ma vie
je suis entré dans le cosmos.

Les soleils tranquilles tournaient à leur tour
autour d'autres chaînes.
La lumière
était seulement le reflet de sa recherche.

 

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