DU MEME REVERS
TANDIS QUE TU ME TUES TU MEURS
Les
chaines qui nous attachent,
nous attachent aux mêmes mots.
L'aveuglement est continuel, permanent,
une maniere de dire, l'homme n'existe pas.
Des
buées
et des alouettes chanteuses
et des morceaux de rubicondes roses
sur la saumatre ruine métabolique,
ourdissant dans leur peau un nid affilé de serpents.
Des
pommes et cette fois,
des oranges et des fleurs d'oranger en fleur
et des plantes aquatiques, mon amour, mon péché premier, cette idée
fugace contre moi-même.
Dans ma poitrine les fruits acides de l'automne
et des pommes et des roses
et d'âpres vins pour les gorges déchirées
pour les cris:
Je ne veux pas mourir dans le désert,
ni en haute mer,
ni entre les pierres où l'amour, décomposé, succombe.
Je ne veux pas mourir pour l'amour,
ni pour ma patrie,
ni pour ma bien-aimée brutale,
la poésie. |